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Combien coûte un rachat de crédit ?

Combien coûte un rachat de crédit ?

La promesse d'un rachat de crédit est d'abaisser les mensualités de manière immédiate. Il ne faut pas pour autant ignorer que l'opération consiste en l'étalement des mensualités, pour rembourser les mêmes sommes.

Pour ce faire, des frais sont appliqués au rachat de crédit. Pour s'assurer de la compétitivité d'une offre, intéressons-nous ici au coût global d'un rachat de crédit.

Les frais appliqués au rachat de crédit

Le rachat de crédit se voit appliquer une série de frais, certains identiques à tout crédit standard, et d'autres plus spécifiques. Les voici présentés.

Les frais de banque

Il s'agit des traditionnels frais de dossier. Ils représentent généralement de 1 à 2,1 % du montant global racheté. Ces frais peuvent parfois être allégés, voire offerts, si le dossier de demande de rachat est solide. Les frais de banque ne sont exigibles qu'après acceptation et signature du contrat de rachat de crédit par les deux parties. En d'autres termes, les démarches d'étude de dossier avant accord, comme celles liées à l'établissement d'une offre de rachat, sont gratuites.

Les frais de garantie

Il se peut qu'une garantie complémentaire soit exigée par la banque pour accorder le rachat de crédit. Dans ce cas, deux types de garantie peuvent être employées et payantes. Si un établissement se porte caution du bon remboursement de l'emprunt, alors les frais de caution s'élèvent généralement aux environ de 1,8 %. Si l'emprunteur intègre un crédit immobilier au rachat, alors il peut opter pour l'hypothèque. L'hypothèque suppose de recourir à un notaire. Il faudra donc intégrer environ 2 % du montant concerné pour les frais de notaire.

Les frais de remboursement anticipé

Ils seront dus puisque l'organisme racheteur va solder les crédits en cours auprès des précédents créanciers. Si un prêt immobilier est intégré au rachat, les frais de remboursement anticipé peuvent représenter jusqu'à 3 % du capital restant dû, ou l'équivalent de 6 mois d'intérêts sur le capital remboursé au taux médian du prêt. Ces frais, plus souvent nommés IRA (Indemnités de remboursement anticipé), ne peuvent dépasser 1 % du capital restant dû et 0,5 % de ce même capital dans la dernière année de remboursement du prêt, si aucun prêt immobilier n'est inclus au rachat.

Les frais de courtage

Le courtier est le professionnel de la finance qui saura dénicher l'offre de rachat de crédit la plus compétitive, et conseiller son client sur les bons choix à faire pour ses finances. Mais les frais de mandat de courtage avoisineront généralement les 5 % du montant du rachat, selon la complexité du dossier et le profil de l'emprunteur.

Le coût de l'assurance emprunteur

Si elle reste légalement facultative, elle sera pourtant bien souvent imposée par la banque pour accorder le rachat de crédit, qui fait déjà suite à des difficultés d'honorabilité des dettes. L'assurance emprunteur consiste à prendre une garantie sur l'emprunteur, en protégeant l'établissement prêteur dans les cas suivants :

  • Le décès, des suites d'une maladie, d'un accident, ou de mort naturelle. Certaines causes de décès sont toutefois exclues de garantie, comme notamment le suicide de l'assuré durant la première année de cotisation, la mise en danger volontaire ayant entraîné le décès, etc.;
  • La Perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA), qui correspond à un niveau d'invalidité évalué à 100 %. Il s'agit alors d'une invalidité physique ou mentale de l’emprunteur, le rendant définitivement incapable d’exercer une quelconque activité rémunérée, et le contraignant à recourir à une assistance pour les actes de la vie courante;
  • L’invalidité permanente totale (IPT) ou partielle (IPP), qui correspondent à un niveau d'invalidité de 60 % et plus pour la première, et de 30 à 60 % pour la seconde. Il s'agit là d'une incapacité à exercer une quelconque activité rémunérée;
  • L’incapacité temporaire totale de travail (ITT), qui couvre l’assuré durant une période d’arrêt de travail, lui rendant absolument impossible l’exercice de son activité professionnelle, mais ce de manière temporaire;
  • La perte d’emploi, dont l'indemnisation reste définie et extrêmement encadrée, notamment en termes de durée.

L'assurance emprunteur ajoute au coût du rachat de crédit. La compétitivité d'un contrat d'assurance emprunteur dépendra du Taux annuel effectif d'assurance fixé, mais aussi du délai de carence, des plafonds de remboursement, des délais de franchise, de l'âge limite de couverture, des exclusions de garantie, du taux d'invalidité et d'incapacité pris en charge, des surprimes éventuelles, et du type de calcul des mensualités. Il conviendra d'opter pour l'assurance correspondant à son besoin réel, dans une idée de prévoyance, de confort, de sérénité, mais avec la conscience de l'augmentation du coût global du rachat.

L'importance du taux d'intérêt dans le coût du rachat

Le taux d'intérêt est évidemment un élément important et déterminant dans le calcul global du coût du rachat. Les intérêts sont dus à chaque prélèvement, sur toute la durée du prêt rallongé. Le taux appliqué dépendra largement du profil de l'emprunteur, de sa situation financière, et de l'état des crédits en cours. Le taux le plus bas constaté en mai 2023 est de 2,49 % pour un rachat de crédit consommation, et de 2,20 % pour un rachat de crédit immobilier. Il s'agira là des meilleurs taux accordés aux rachats de crédit, autrement dit sur des rachats de petit montant, avec des mensualités conséquentes, sans trop étaler la durée du prêt. A titre comparatif, en 2023, les taux moyens d'un crédit consommation avoisineront les 3 % pour les emprunts souscrits sur 7 à 10 ans, 3,10 % sur 15 ans, 3,25 % sur 20 ans, et 3,35 % sur 25 ans. La moyenne des taux de rachat de crédit consommation seront donc plus proche des 5 à 6 %, et parfois bien davantage si le rachat est complexe.

Pour profiter du meilleur taux, mieux vaudra présenter une situation la plus stable et sereine qui puisse être en de telles circonstances :

  • Présenter une situation professionnelle stable et des revenus réguliers;
  • Avoir un taux d’endettement inférieur à 35 %;
  • Être de préférence jeune et en bonne santé;
  • Avoir un historique bancaire irréprochable;
  • Souscrire à une garantie de prêt immobilier, comme l'hypothèque ou le cautionnement mutuel, pour rassurer la banque.

Les autres éléments à intégrer à la compétitivité globale du rachat

Nous venons de citer donc les principaux postes qui augmentent le coût d'un rachat de crédit : le taux d'intérêt, l'assurance du prêt, et les différents frais ponctionnés. Le coût doit donc s'étudier dans sa globalité, en corrélant chacun de ces paramètres, mais aussi les suivants :

  • Le profil de l'emprunteur : La situation financière, professionnelle et personnelle de l'emprunteur impactera évidement le coût du rachat, selon les garanties que la banque estime devoir prendre;
  • La durée du nouveau prêt : Plus le rachat s'étale dans la durée, plus il coûte cher, puisque les intérêts sont dus plus longtemps, et sont plus élevés avec la durée. Pourquoi ? Parce que plus le remboursement est long, plus l'organisme prêteur prend le risque de voir la situation de l'emprunteur évoluer, et se heurter à de potentielles non honorabilités d'échéances;
  • Les types de crédits rachetés : Le taux appliqué au rachat de crédit immobilier est moins élevé que pour un rachat consommation, mais d'autres frais comme l'hypothèque sont à prévoir, et le pourcentage concerne un montant plus élevé, donc coûte plus cher. Il faut étudier l'intérêt d'intégrer la totalité de ses crédits, ou d'extraire les crédits en fin de remboursement, ou profitant déjà d'un taux particulièrement intéressant, type prêt aidé. Parfois, pour des crédits initiaux en fin de remboursement, ou profitant d'un taux fort compétitif, notamment avec la hausse des taux connue depuis 2022, le constat de la simulation est sans appel : mieux vaut ne pas opter pour le rachat de crédit, mais envisager d'alléger les dépenses mensuelles différemment (vente d'un bien immobilier ou mobilier, restructuration du budget, etc.);
  • Les garanties apportées : L'hypothèque ou la caution sont deux garanties que l'emprunteur peut apporter pour rassurer la banque, et ainsi profiter d'un taux plus bas, donc d'un coût global de rachat moins élevé;
  • Les conditions du rachat : Elles conditionnent bien souvent une partie du taux appliqué. Parfois, les rachats intègrent des indemnités de remboursement anticipé, ou en sont dédouanés. La pause mensuelle accordée parfois une à deux fois par an impacte également le taux appliqué. Rien n'est jamais réellement offert.

Pourquoi le coût du rachat de crédit peut-il remettre en question la démarche ?

Tout crédit entraîne des frais, à commencer par les intérêts appliqués au prêt, mais aussi l'assurance du prêt, etc. C'est pourquoi il est essentiel d'étudier les offres de rachat avec attention, ne serait-ce que pour s'assurer de l'intérêt même du rachat. Il faut bien penser que le rachat ne sera jamais la promesse de réaliser des économies. Il permet d'étaler des mensualités difficiles à assumer, pour alléger les charges du quotidien, augmenter le reste à vivre et donc le pouvoir d'achat, et éventuellement même concrétiser un nouveau projet. Mais soyons bien clairs, les intérêts seront dus plus longtemps, donc le coût global du rachat sera plus élevé que les crédits initiaux. Les taux appliqués ne seront pas ceux des crédits immobiliers ou consommation classiques. Des taux particuliers seront affectés aux rachats, plus élevés que ceux précités. C'est donc une opération à étudier sans se précipiter, pour s'assurer de son intérêt, comme de l'intérêt d'y intégrer chacun des crédits en cours. Il peut être judicieux d'en extraire certains, en fin de remboursement, ou au taux impossible à concurrencer.

C'est un secteur où la concurrence entre organismes financiers est très prégnante, ce qui présente des avantages comme des inconvénients. Certaines offres présenteront des taux doublés par rapport à d'autres. Signer pour la première reçue serait assurément un tort, du moins un gros risque de passer à côté d'une offre bien plus compétitive. La concurrence impose aux établissements bancaires de s'aligner, de réviser leur taux ou leurs conditions pour parvenir à convaincre. Il faut donc étudier avec attention l'ensemble des frais, et établir une sorte de ratio pour définir précisément l'option la plus avantageuse : le rachat de crédit, ou une autre solution pour augmenter le reste à vivre (solder un ou plusieurs crédits en fin de remboursement, repenser les postes de dépenses, réviser ses projets, envisager un loyer plus faible, etc.).

Comparer pour profiter du rachat le moins cher

Le comparateur en ligne sera un parfait allié pour parvenir à dénicher l'offre de rachat de crédit la moins chère. Il va comparer automatiquement les offres disponibles auprès de plusieurs organismes, et notamment celles des banques en ligne, qui proposent généralement des conditions plus clémentes. 100 % gratuit, accessible en continu, de chez soi, il permet de profiter d'offres actualisées pour mieux évaluer le rachat possible à mettre en place.

Lorsqu’il s’agit de sommes importantes à regrouper, de divers crédits souscrits parfois au sein de divers organismes prêteurs, faire appel à un courtier assure un accompagnement spécialisé par un professionnel aguerri du secteur. Le courtier sollicitera son portefeuille d’organismes prêteurs en présentant le dossier de l'emprunteur qu’il connaîtra parfaitement et qu’il saura valoriser. Il saura également déjouer les offres non sérieuses qui exposeraient l'emprunteur à davantage de difficultés à court, moyen ou long terme.

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