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5 conseils pour optimiser son PER

5 conseils pour optimiser son PER

Jouer la prévoyance et investir dans un PER reste un très bon moyen de s’assurer une rente complémentaire ou un capital en quittant la vie active pour envisager plus sereinement des jours heureux bien mérités de retraité.

C'est en tous cas le choix fait par nombre d'épargnants, inquiets de l'état de leurs finances à leurs vieux jours. Souscrire et alimenter un PER est une chose, mais comment optimiser sa performance pour s'assurer une meilleure rentabilité ? Voici 5 conseils pour y parvenir.

Quelle est la promesse faite du Plan d'Epargne Retraite ?

Le Plan Epargne Retraite (PER) est un produit d'épargne à long terme. Son principe est simple : économiser durant sa vie active, par un versement mensuel, régulier ou non, pour profiter du capital débloqué au départ en retraite, en totalité, ou partiellement par la mise en place d'une rente mensuelle. Le PERest un produit d’épargne plutôt récent, venu remplacer progressivement les autres contrats d’épargne retraite qui peuvent toutefois continuer d’exister pour les contrats en cours si le souscripteur n’a pas souhaité transférer les fonds. Il se décline sous trois formes : le PER individuel, le PER d’entreprise collectif, et le PER d’entreprise obligatoire.

Le capital investi est placé sur des supports d’investissement qui sont des compartiments de placement au sein d’un portefeuille financier. Il en existe plusieurs, répartis sous deux catégories :

  • Les fonds euro : Il s’agit de fonds d’investissement gérés par les assureurs. Composés principalement d’obligations d’Etat et d’une petite part de valeurs immobilières ou d’actions, ces supports financiers ne présentent qu’un très faible risque de perte en capital. Leur avantage ? Un capital assuré avec des intérêts annuels définitivement acquis, et la liquidité du capital, soit la possibilité de récupérer son argent à tout moment. L’inconvénient ? Le rendement sur ce type de placement qui reste limité. L’objectif de l’investisseur ne doit pas être ici le profit avant tout, mais plutôt l’assurance d’un capital et sa fructification progressive, « en bonus » !
  • Les unités de compte : Il s’agit de valeurs mobilières et d’actifs financiers (actions de SICAV, parts de SCPI ou de FCP, ETF, actions (parts de capital d’entreprise) et obligations variées (créance à une entreprise), etc.) qui permettent des placements diversifiés sur les marchés financiers français, européens, internationaux, dans de grandes entreprises ou à l’inverse de petites start-up, sur des thématiques d’investissement particulières auxquelles l’investisseur est sensible et/ou croit fort en leur développement. L’intérêt ? Un potentiel de rendement bien supérieur à celui du fonds euro. La contrainte ? La soumission aux fluctuations de la Bourse, tant à la hausse qu’à la baisse, ne garantissant pas le capital épargné.

Le PER apporte de sérieux avantages à son détenteur :

  • Une épargne qui prospère : Le taux de rendement moyen du PER est de 1,70 %, ce qui offre une fructification du capital sans avoir à s’en préoccuper (ou presque);
  • La défiscalisation : Il sera préféré des contribuables dont la tranche marginale d'imposition sera élevée, puisque la déduction fiscale sera fixée au taux de la TMI. L’avantage fiscal sera communément annuel à chaque déclaration d’impôts, ou bien au déblocage des fonds;
  • Un patrimoine pour sa retraite : Le déblocage des fonds du PER à l’âge de la retraite, qu’il s’agisse d’une rente mensuelle pour conserver des revenus quasi-identiques à ceux d’actif, ou d’un capital, pourra permettre le financement des projets de son choix;
  • Un patrimoine transmissible : Le PER offre la possibilité de désigner des bénéficiaires, ou à défaut ses héritiers, pour organiser sa succession;
  • Une possibilité de s’essayer aux placements financiers : Il est possible d’investir son épargne sur divers produits de placements, de l’obligation d’Etat sans risque et peu rémunératrice, aux actions et autres actifs permettant d’espérer une fructification plus importante du capital.

Pour profiter au maximum de ces avantages, il est recommandé de considérer le PER comme un réel produit d'investissement, en mouvement et en réaction permanente à l'évolution des tendances économiques, et non comme une épargne qui dort jusqu'à la retraite. Pour ce faire, il faut s'interroger sur la façon dont il est possible d'optimiser la performance et le rendement de son PER.

1er conseil : Optimiser son PER en mesurant correctement sa valeur

La valeur d'un PER doit s'étudier avant d'y souscrire. Les outils de comparaison en ligne seront particulièrement efficaces pour cette analyse. Généralement, le PER est présenté, à juste titre, comme un produit d'épargne à long terme, permettant de générer des plus-values et de défiscaliser ses revenus. Oui, mais cette présentation reste succincte, et omet quelques détails non négligeables. D'autres paramètres sont à prendre en compte pour estimer la valeur réelle de ce type de produit :

  • Les éventuels frais du PER : Il s'agira des frais d'entrée, avoisinant parfois les 20 à 50 € ; des frais de versement, pouvant aller jusqu'à 5 % du montant du versement effectué ; des frais de gestion, allant de 0,5 à 1,5 % du capital épargné ; des frais d'arbitrage, allant de 0 à 1 % à chaque modification du contrat ou chaque changement de support ; et des frais de transfert de fonds provenant d'un ancien contrat d'épargne retraite. Certains peuvent être offerts, d'autres plus ou moins importants. Ils sont donc à étudier sur chaque PER;
  • Le type de PER et de fonds d'investissement : Le PER d'assurance permet d'adhérer à un contrat d'assurance de groupe sur la vie. Il est plus sécurisé, pour un rendement plus faible. A l'inverse, le PER d'investissement permet d'investir en bourse dans des valeurs mobilières, qui peuvent être des actions, des obligations, des bons de souscription, des droits, etc. Ainsi, le PER individuel d’investissement ne garantit pas le capital, mais propose un rendement sur la base des revenus perçus des actifs. Le capital épargné peut donc fructifier de manière bien plus importante.
  • Une partie sur des fonds en euros, qui sont peu rémunérateurs, mais qui garantissent le capital à presque 100 % (le risque 0 n’existe pas dans la finance) puisqu’ils ne proposent que des supports d’investissement sans gros risque : de 80 à 85 % d’obligations, 10 % d’immobilier, et de 5 à 10 % d’actions. De fait, l’investisseur se rémunère par le seul taux d’intérêt fixé. Les fonds euros ont connu une baisse importante de leurs rendements depuis une quinzaine d’année en raison de la baisse des taux obligataires qui composent l’essentiel de leur rémunération. En réalité, 70 % d’entre eux sont même déficitaires dans leur globalité, les frais à chaque versement (entre 2,5 et 3 %) dépassant le rendement en lui-même (environ 1,30 %). Mieux vaudra miser sur les 30 % restants, qui sont majoritairement les PER en ligne, proposant un rendement plus faible, généralement à hauteur de 1 %, mais sans aucun frais de versement;
  • Une partie sur des fonds en unités de compte (UC) : Ces supports d’investissement ne sont pas libellés en euros mais en parts dont la valeur va fluctuer selon les marchés boursiers. Il peut s’agir de parts de sociétés cotées en bourse (les actions), d’obligations d’Etat, de patrimoine immobilier (SCPI, SCI), de valeurs mobilières, ou d’ETF qui sont des fonds indiciels offrant un portefeuille diversifié. Aussi, elles sont bien plus volatiles puisqu’elles peuvent engendrer des plus-values comme des moins-values selon l’évolution des cours. Toutefois, les taux de rendement moyens des unités de compte avoisineront les 30 %, ce qui est bien plus intéressant que le fonds euros, mais plus risqué.

Alors évidemment, il sera difficile d'anticiper la rentabilité à venir du PER. Mais se renseigner sur ses performances passées sera un bon moyen de se faire une idée de sa valeur réelle.

2ème conseil : Optimiser son PER en diversifiant son patrimoine

Pour réussir dans l'investissement financier, la règle élémentaire est de diversifier son patrimoine en répartissant son capital. En effet, quel que soit le profil d'investisseur, et quels que soient les montants versés, il ne faudra pas faire l'erreur de tout placer sur un même fonds. Il est primordial de diversifier ses fonds de placement, en répartissant son épargne sur plusieurs supports :

3ème conseil : Optimiser son PER en misant sur des fonds prometteurs

Nous venons de le dire, la diversification de son patrimoine est nécessaire pour diluer son risque de perte en capital. Mais ce n'est pas tout. Il sera bon de suivre les tendances économiques, mais aussi sociales, sociétales, politiques, environnementales, etc. pour s'inscrire en amont d'un secteur prometteur, sans participer à l'amplification des bulles spéculatives.

Le secteur du développement durable par exemple est extrêmement prometteur, dans quelque domaine que ce soit. La transition énergétique imposée à l'échelle mondiale voit naître des projets ultra-novateurs, dans l'automobile, dans l'habitat, dans l'utilisation des ressources, etc. Les nouvelles technologies ont un haut potentiel de rentabilité pour répondre aux futurs besoins. Egalement, le secteur du circuit-court, du bio, du labellisé, du local, qu'il s'agisse de l'alimentation, de l'habillement, de la production quelle qu'elle soit, sont également recherchés et ont le vent en poupe. Enfin, l'immobilier reste évidemment toujours aussi performant, avec toute la rénovation énergétique du parc immobilier national, et les dispositifs de défiscalisation promis aux investisseurs pour y parvenir.

4ème conseil : Se faire accompagner par un expert financier

Il s'agira là probablement du meilleur conseil à donner pour optimiser son PER. Qui de mieux placé pour être en capacité d'assurer la meilleure performance d'un Plan épargne retraite ? Plusieurs modes de gestion peuvent être choisis par l'épargnant :

  • La gestion libre : L’épargnant décidera lui-même de la répartition de son capital et des risques pris selon ses propres objectifs à atteindre. Il pourra investir dans des supports en unités de compte qui présentent un risque de perte en capital, et dans le fonds en euros qui est plus sécurisé. Opter pour ce type de gestion nécessite d’importantes connaissances dans les marchés financiers et dans l’actualité internationale qui viendra régulièrement bousculer les cours. La gestion libre doit être raisonnée et maîtrisée pour porter ses fruits;
  • La gestion à horizon : Elle est le mode de gestion appliqué par défaut. Son objectif réside dans l’idée d’une épargne progressive à long terme, avec un capital qui fructifie doucement mais sûrement. Aussi, à la souscription, le capital épargné est investi sur des supports en unités de compte dynamiques qui sont des placements à haut potentiel de performance, mais plus risqués sur des marchés volatiles ; puis plus l’échéance de la retraite approche, plus l’épargne est sécurisée vers des placements plus protecteurs;
  • La gestion pilotée : Aussi appelée « gestion sous mandat », elle vise à déléguer la gestion de son PER à une société de gestion qui veillera à sélectionner intelligemment les supports d’investissement, et à faire évoluer les placements pour suivre les variations des marchés boursiers. Ici aussi, les placements du capital se feront tant sur les unités de compte que sur les fonds euro.

Pour optimiser au maximum son PER, mieux vaudra opter pour la gestion à horizon ou la gestion pilotée. Selon la gestion choisie, le capital investi, et la connaissance de l'investisseur dans le domaine de la finance, le PER pourra s'avérer plus ou moins rentable.

5ème conseil : Optimiser son PER en adaptant le choix de la fiscalité selon ses revenus

Les versements effectués sur le PER sont défiscalisables. En effet, leur montant permet de profiter d'une déduction fiscale. Le PER est un produit de défiscalisation, et pourtant, il n'est pas soumis au plafond des niches fiscales de 10 000 € par an. Il dispose toutefois de son propre plafond, fixé à 10 % du revenu net imposable du contribuable. Les plafonds non atteints les années précédentes peuvent être rattrapés, et il est possible de mutualiser les plafonds entre conjoints.

L'épargnant peut opter pour l'un des deux modes d'application de la fiscalité possible sur le PER, qu'il ne devra pas choisir au hasard. De manière classique, la fiscalité à l'entrée est souvent choisie. Elle permet à l'épargnant fortement imposé de déduire chaque somme versée de ses impôts sur le revenu, selon son taux marginal d'imposition (TMI). Par exemple, l'épargnant imposé à un TMI de 45 % profitera largement de la déduction fiscale apportée par les versements sur le PER, comme ceux imposés à 30 ou 41 %. En revanche, en sortie de capital, la fiscalité s'appliquera.

A l'inverse, l'épargnant faiblement imposé à 11 %, ou même celui non imposable, n'a pas ou que très peu d'intérêt fiscal à opter pour la défiscalisation des versements à l'entrée. Celui-ci pourra donc choisir d'opter pour la défiscalisation en sortie de capital, puisqu'il n'y a pas de réel besoin de défiscalisation à l'entrée. Si les plus-values resteront taxables sur le même procédé, l'épargne versée sera défiscalisée.

Précisons que le choix de la déductibilité fait à la souscription est définitif. L'optimisation du PER doit se penser dans son intégralité, pas uniquement sur la rentabilité des versements, mais aussi sur les frais appliqués à l'épargne.

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