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PER : pourquoi faire jouer la concurrence avant de s'engager ?

PER : pourquoi faire jouer la concurrence avant de s'engager ?

Le Plan Epargne Retraite, c'est 1,4 million de Français conquis par sa souplesse, sa rentabilité, son pouvoir d'optimisation fiscale.

Depuis 2019, il s'est imposé comme un produit moderne et répondant enfin aux attentes des épargnants investisseurs désireux de se constituer un capital pour leur retraite, à tel point qu'il concurrence désormais largement l'assurance vie. Mais avant de s'engager, mieux vaut comparer les offres et faire jouer la concurrence.

Quelques mots pour présenter le Plan Epargne Retraite

Le PER a vu le jour en 2019, pour venir dépoussiérer l'épargne retraite, et lui permettre de mieux répondre aux attentes des épargnants investisseurs. Il existe trois types de PER. D'abord, le PER individuel, dit PERIN, qui est ouvert à tous, et qui peut être contracté de manière individuelle. Il existe également le PER d'entreprise collectif, dit PERCOL, qui est ouvert de manière facultative aux salariés de l'entreprise cumulant plus de trois mois d'ancienneté. Enfin, il existe le PER d'entreprise obligatoire, dit PERCAT, qui est imposé aux salariés de l'entreprise.

Pour résumer, souscrire un PER, c'est profiter de :

  • La défiscalisation plafonnée, aux versements ou en sortie d'épargne;
  • Une épargne qui fructifie, avec un taux de rendement approchant les 1,80 % en moyenne;
  • Un patrimoine pour sa retraite, avec le déblocage des fonds par rente ou capital;
  • Un patrimoine transmissible à des bénéficiaires désignés,
  • La possibilité d'investir son capital sur des fonds financiers, pour espérer augmenter son rendement.

Pourquoi et comment comparer les PER ?

Les assurances comme les organismes financiers proposent des PER. Aussi, il est très facile d'en souscrire un auprès de l'organisme de son choix. Encore faut-il savoir faire ce choix, de manière consciente et réfléchie. Pourquoi ? Parce que n'oublions pas que chaque PER promet sa propre performance, selon les types de placements effectués, selon les fonds d'investissement permis, selon les frais appliqués également, etc. Disons qu'un PER doit être étudié sous au moins 4 angles principaux, qui en feront un très bon, un bon, ou un moins bon plan d'épargne.

1er critère : Les supports d'investissement du PER

C'est le premier cité, et ce n'est pas par hasard. Chaque PER propose des supports d'investissement différents. Ici, ce n'est pas la quantité qui prime, mais bien la qualité des supports. Certaines offres "attrape client" dresseront une liste interminable de supports d'investissements accessibles à l'épargnant, mais la qualité de ceux-ci – comprenez là leur performance et leur rentabilité – sera bien plus importante. Les PER monosupports ne comportent que des supports en fonds euros, alors que les PER multisupports intègrent également des supports en unités de compte. Explication :

  • Les fonds en euros : Il s’agit de fonds d’investissement gérés par les assureurs. Composés principalement d’obligations d’Etat et d’une petite part de valeurs immobilières ou d’actions, ces supports financiers ne présentent qu’un très faible risque de perte en capital. Leur avantage ? Un capital assuré avec des intérêts annuels définitivement acquis. L’inconvénient ? Le rendement reste limité. L’objectif de l’investisseur ne doit pas être ici le profit avant tout, mais plutôt l’assurance d’un capital et sa fructification progressive;
  • Les unités de compte : Il s’agit de valeurs mobilières et d’actifs financiers qui permettent des placements diversifiés sur les marchés financiers français, européens, internationaux, dans de grandes entreprises ou à l’inverse de petites start-up, sur des thématiques d’investissement particulières auxquelles l’investisseur est sensible et/ou croit fort en leur développement. L’intérêt ? Un potentiel de rendement bien supérieur à celui du fonds euro. La contrainte ? La soumission aux fluctuations de la Bourse, tant à la hausse qu’à la baisse, ne garantissant pas le capital épargné.

Vous l'aurez compris, comparer les PER permettra d'étudier ces fameux supports d'investissement, en fonds euros ou en unités de compte, qui devront idéalement être diversifiés. La diversification reste la clé d'un bon investissement, par la dilution du duo risque/rendement.

2nd critère : Le rendement du PER

Il existe deux types de PER : le PER d'assurance et le PER d'investissement. S'ils restent similaires dans leur forme de souscription, ils ne promettent pas le même rendement, ni le même risque pris de perte en capital :

  • Le PER d'assurance : Il permet d'adhérer à un contrat d'assurance de groupe sur la vie. Aussi, le souscripteur constitue son épargne par des versements libres, et peut décider de récupérer son capital à une date prédéfinie, même avant son départ en retraite, ou bien d'organiser son legs à des bénéficiaires. Le PER d'assurance est plus sécurisé, pour un rendement plus faible;
  • Le PER d'investissement : Il donne lieu à l’ouverture d’un compte-titres souscrit par l’intermédiaire d’une société spécialisée dans le conseil en investissement. Il permet d'investir en bourse dans des valeurs mobilières, qui peuvent être des actions, des obligations, des bons de souscription, des droits, etc. Tous ces actifs financiers vont générer du bénéfice ou du déficit. Ainsi, le PER individuel d’investissement ne garantit pas le capital, mais propose un rendement sur la base des revenus perçus des actifs. Le capital épargné peut donc fructifier de manière bien plus importante.

Là encore, il faut comparer les deux types de PER. Il est impossible de donner conseil sur le meilleur choix à opérer. Il dépendra avant tout de l'épargnant, de son capital à investir, du risque de perte en capital qu'il est prêt à prendre, de la rentabilité qu'il attend de son PER, etc. C'est un choix qui revient à chacun. Il s'agit en revanche de souscrire en parfaite connaissance des conditions et termes de performance, rentabilité, et risques.

3ème critère : La gestion du PER

Plusieurs modes de gestion existent, mais ne sont pas systématiquement proposés par l'organisme proposant le PER. Comparer permet aussi de s'assurer de pouvoir gérer son PER comme l'investisseur l'entend, lui-même ou en la déléguant à des experts.

  • La gestion libre : Comme son nom l’indique, l’épargnant décidera lui-même de ses supports d’investissement, de la répartition de son capital et des risques pris selon ses propres objectifs à atteindre. Au cours de la vie du contrat, les placements pourront évoluer pour suivre les effets positifs comme négatifs du contexte économique. De par sa souplesse, cette gestion peut sembler ne présenter que des avantages. Toutefois, elle nécessite d’importantes connaissances dans les marchés financiers et dans l’actualité internationale qui viendra régulièrement bousculer les cours. La gestion libre doit être raisonnée et maîtrisée pour porter ses fruits;
  • La gestion à horizon : Aussi appelée « gestion évolutive », elle est le mode de gestion appliqué par défaut, qui correspond à l’horizon d’investissement en termes de durée. Son objectif réside dans l’idée d’une épargne progressive à long terme, avec un capital qui fructifie doucement mais sûrement. Aussi, à la souscription, le capital épargné est investi sur des supports en unités de compte dynamiques qui sont des placements à haut potentiel de performance, mais plus risqués sur des marchés volatiles ; puis plus l’échéance de la retraite approchera, plus l’épargne sera sécurisée vers des placements plus protecteurs;
  • La gestion pilotée : Suffisamment explicite par son intitulé, la gestion pilotée, aussi appelée « gestion sous mandat », vise à déléguer la gestion de son PER à une société de gestion qui veillera à sélectionner intelligemment les supports d’investissement, et à faire évoluer les placements pour suivre les variations, les transformations ou même les bouleversements des marchés boursiers. Ici aussi, les placements du capital se feront tant sur les unités de compte que sur les fonds euro.

4ème critère : Les frais appliqués au PER

Comparer les PER est essentiel pour intégrer à son choix les frais appliqués, qui peuvent rapidement remettre en question la rentabilité promise. Les frais du PER seront les suivants :

  • Les frais d’entrée : Ces frais d’adhésion avoisinent généralement les 20 à 50 €, mais sont parfois offerts;
  • Les frais de versements : Ils sont appliqués à chaque versement, pouvant parfois aller jusqu’à 5 % de leur montant. Certains organismes n’en appliquent pas, ce qui est un sérieux avantage;
  • Les frais de gestion : Etablis selon un pourcentage entre 0,5 et 1,5 % du capital épargné, ils augmentent donc au fil des années;
  • Les frais d’arbitrage de 0 à 1 %, appliqués à chaque modification du contrat ou chaque changement de support;
  • Les frais de transfert pour tout transfert de fonds d’un ancien contrat d’épargne retraite.

Ajoutons que la modalité de sortie du PER sera directement impactée par les frais imposés. En effet, deux modes de déblocage de l'épargne seront envisageables : la rente mensuelle pour compléter le delta perdu au départ en retraite, de la fin de la vie active jusqu'au décès du souscripteur ; ou la sortie en capital, où l'épargne et les plus-values réalisées sont entièrement débloquées au départ en retraite. Sur la rente viagère, des frais de gestion s'appliquent à chaque versement mensuel ou périodique. Aussi, les frais appliqués influent largement sur la performance du PER.

PER : pourquoi et comment faire jouer la concurrence ?

Comparer les PER est essentiel, mais faire jouer la concurrence l'est tout autant. Pourquoi ? Parce que certains organismes financiers ou assureurs ont la main lourde sur les frais de versement ou de gestion, dont le pourcentage reste à leur libre arbitrage, pouvant parfois atteindre jusqu'à 5 %. S'ils sont classiques, ils peuvent parfois venir totalement annihiler toute la rentabilité du PER. Vouloir faire jouer la concurrence est une chose, encore faut-il savoir comment le faire. Trois éléments faciliteront la négociation :

  • Le capital à investir : Plus il sera important, plus l'organisme sollicité sera enclin à abaisser ses frais. Le pourcentage appliqué à un capital plus important promettra une bonne rentabilité à l'organisme;
  • Le patrimoine déjà détenu : Dans la même idée que le capital, plus l'épargnant possède de patrimoine, plus il investira, et plus il cherchera à faire fructifier son capital. Ne pas abaisser le montant des frais reviendra probablement à perdre un client potentiel;
  • Les produits d'épargne ou d'investissement déjà détenus : Il sera plus aisé de négocier les frais d'un organisme en abordant les frais appliqués par un autre gestionnaire sur un autre produit d'épargne ou d'investissement.

N'oublions pas que le PER reste transférable. Aussi, s'il se trouve que les frais appliqués sont jugés trop élevés, remettant alors en cause la performance du produit d'épargne, il sera possible de souscrire un nouveau PER, et de clôturer l'ancien. C'est un bon moyen de négociation avec l'organisme assureur ou financier.

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