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Quel rendement attendre de son Plan Epargne Retraite (PER) ?

Quel rendement attendre de son Plan Epargne Retraite (PER) ?

Ses nombreux avantages sont largement décrits sur toutes les plateformes dédiées à l’investissement et à l’épargne : un produit de défiscalisation, un produit de transmission de patrimoine, des transferts possibles, des sorties de capital anticipées élargies et plus adaptées aux évolutions de la vie, et bien-sûr, son principal objectif, la capitalisation de l’épargne. Mais alors, au-delà de le dire et de l’écrire, quel rendement peut-on réellement espérer de son Plan Epargne Retraite (PER) ?

Quel rendement espérer d’un PER ?

Le rendement d’un PER dépendra essentiellement du type de placements réalisés. En effet, selon si le choix s’est porté sur un contrat monosupport ou multisupports, l’épargnant a pu placer son argent sur des fonds en euros, composés principalement d’obligations d’Etat qui sont des titres de créance émis par un Etat alors considéré emprunteur, ou sur des fonds en unités de compte, qui permettent d’investir dans des parts de produits financiers diversifiés. Leur association forme le baromètre du rendement.

Le fonds en euros

Le fonds euros est peu rémunérateur. Mais c’est bien là la conséquence de son principe. Il garantit le capital à presque 100 % (le 0 risque n’existe pas dans la finance) puisqu’il ne propose que des supports d’investissement sans gros risque : de 80 à 85 % d’obligations, 10 % d’immobilier, et de 5 à 10 % d’actions. De fait, l’investisseur se rémunère par le seul taux d’intérêt fixé. Les fonds euros ont connu une baisse importante de leurs rendements depuis une quinzaine d’année en raison de la baisse des taux obligataires qui composent l’essentiel de leur rémunération. En réalité, 70 % d’entre eux sont même déficitaires dans leur globalité, les frais à chaque versement (entre 2,5 et 3 %) dépassant le rendement en lui-même (environ 1,30 %). Mieux vaudra miser sur les 30 % restants, qui sont majoritairement les PER en ligne, proposant un rendement plus faible, généralement à hauteur de 1 %, mais sans aucun frais de versement.

Le fonds en unités de compte (UC)

Les unités de compte sont les vraies révélatrices de la performance d’un PER. Proposées sur les contrats dits multisupports, ces supports d’investissement ne sont pas libellés en euros mais en parts dont la valeur va fluctuer selon les marchés boursiers. Il peut s’agir de parts de sociétés cotées en bourse (les actions), d’obligations d’Etat, de patrimoine immobilier (SCPI, SCI), de valeurs mobilières, ou d’ETF qui sont des fonds indiciels offrant un portefeuille diversifié. Aussi, elles sont bien plus volatiles puisqu’elles peuvent engendrer des plus-values comme des moins-values selon l’évolution des cours. Toutefois, les taux de rendement moyens des unités de compte avoisineront les 30 %, ce qui est bien plus intéressant que le fonds euros, mais plus risqué.

Les facteurs d’impact du rendement d’un PER

Qu’il s’agisse des fonds euros ou des unités de compte, le rendement d’un PER dépendra de plusieurs facteurs qui viendront l’impacter : la conjoncture économique et financière, l’âge du souscripteur, les sommes engagées, le type de PER, le profil d’investisseur et la gestion choisie.

La conjoncture

L’actualité économique et financière impacte évidemment le rendement des PER, comme de tous les investissements. En période de croissance économique, l’ensemble des revenus d’un pays augmente, ce qui fait augmenter le chiffre d’affaires des entreprises, donc leurs bénéfices. Les actionnaires craignent alors la hausse des dividendes, ce qui fait grimper le prix des actions de ces entreprises en croissance. Aussi, tous les indicateurs conjoncturels, comme le PIB (Produit Intérieur Brut), l’indice des prix à la consommation et celui des prix à la production, les taux d’emploi et de chômage, etc., viennent influer sur les cours financiers et boursiers. Plus largement, l’actualité internationale vient également impacter directement l’économie (un embargo, une guerre, une pandémie, de nouvelles normes écologiques ou environnementales, etc.).

L’âge du souscripteur

A la souscription, l’âge de l’épargnant sera déterminant sur le rendement espéré. Un jeune épargnant aura tout intérêt à opter pour une gestion pilotée à horizon, qui lui permettra de miser davantage sur des produits plus risqués mais bien plus rémunérateurs en début d’épargne, puis peu à peu, en se rapprochant de l’âge légal de départ en retraite, de rassembler son épargne sur des produits en fonds euros, pour garantir son capital et ses plus-values réalisées. Selon l’âge, mais plus largement la durée du plan d’épargne, le rendement pourra répondre à de plus fortes attentes.

Les sommes engagées

Evidemment, les sommes versées impacteront le rendement puisque c’est un pourcentage que perçoit l’épargnant, sous forme d’intérêts ou de dividendes. De plus, selon le pécule disponible à épargner, les placements ne seront pas les mêmes. Les versements volontaires sont libres de montant et de fréquence. Ainsi, d’importants versements réguliers permettront plus aisément des placements sur des actions onéreuses ou dans des produits prometteurs.

Le type de PER

Le PER bancaire est le produit d’épargne retraite le moins intéressant du marché. Celui-ci ne propose que des placements sur fonds euros, très peu rémunérateurs. Les épargnants se dirigeront davantage vers les PER assurantiels qui proposent des contrats multisupports, mixant fonds euros et unités de compte pour pleinement satisfaire tout l’intérêt du PER avec une épargne qui capitalise de manière optimale durant de nombreuses années de cotisation. Selon le type de PER souscrit, le rendement ne sera pas le même, et les attentes orienteront d’ailleurs logiquement le choix de l’épargnant.

Le profil d’investisseur

Trois profils d’investisseur existent. D’abord, l’investisseur prudent qui préfèrera miser sur des placements sans risque de perte en capital, principalement du fonds euros, ne gagnant sa plus-value que par le taux d’intérêt appliqué. L’investisseur équilibré, quant à lui, répartira son argent entre des placements sécurisés et des placements plus incertains. Son objectif sera de faire fructifier son capital en osant des placements plus risqués de perte en capital. Enfin, l’investisseur dynamique ne misera que 10 % de son capital sur des placements sûrs, et tout le reste sur des placements à risque mais bien plus rémunérateurs.

Selon son profil, le rendement attendu ne sera pas le même car les objectifs de l’épargne seront différents. Certains recherchent avant tout un produit d’épargne défiscalisé sans chercher à réaliser une plus-value, d’autres voient en le PER un produit de prévoyance pour la retraite, tout en se permettant de parier en bourse, de tenter sa chance sur les marchés financiers.

La gestion choisie

La gestion peut être choisie librement sur son PER. La gestion pilotée à horizon sera la plus communément retenue par les épargnants. Selon la situation de l’assuré à la souscription, des placements plus risqués seront opérés en début de plan, puis peu à peu remplacés par des placements sécurisés, pour garantir une épargne capitalisée optimale à sa liquidation. A titre d’exemple, un PER en gestion à horizon sur 10 ans présentera un rendement avoisinant les 8 % pour un investisseur prudent, et jusqu’à 18 % pour un investisseur dynamique. Toutefois, d’autres types de gestion existent :

  • Elle peut être libre ou directe, donc dirigée par l’épargnant lui-même, qui devra tout de même disposer de bonnes notions de gestion financière et comptable. Il devra savoir faire les bons choix au bon moment, et être en veille pour sentir le vent tourner en sa faveur ou en sa défaveur, et tenter ainsi d’avoir un coup d’avance ;
  • La gestion peut aussi être conseillée par l’assureur qui se contentera de recommander certains placements et de prodiguer quelques conseils d’arbitrage notamment ;
  • Elle peut aussi être profilée, entrant ainsi dans des standards de placements selon votre profil d’investisseur déterminé avec l’assureur ;
  • Enfin, la gestion pourra être déléguée, dite encore « sous mandat », entièrement déléguée à un gestionnaire qui gèrera seul le capital selon sa propre vision des marchés.

Selon la gestion choisie, le rendement sera plus ou moins important car les placements seront différents. Il sera possible de transférer ses fonds sur de nouveaux fonds d’investissements si le rendement actuel ne convenait pas.

La fiscalité appliquée sur les plus-values et intérêts du PER

La recherche du rendement est légitime tant elle est valorisée par cette formule revisitée de l’épargne retraite. Toutefois, le rendement permet de réaliser des plus-values, et à la liquidation de l’épargne, la fiscalité appliquée peut donner quelques suées.

Compartiment 1 : les intérêts et plus-values des versements volontaires

Pour une liquidation sous forme de rente viagère, la plus-value réalisée sera soumise à l’impôt sur le revenu et bénéficiera de l’abattement forfaitaire classique de 10 %. Elle sera également soumise aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %, après un abattement pouvant aller de 30 à 70 % selon l’âge de l’épargnant à la liquidation.

Pour une liquidation sous forme de capital, la plus-value réalisée sera uniquement soumise au PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) de 30 %, correspondant à 12,8 % d’imposition et 17,2 % de prélèvements sociaux.

Pour un déblocage anticipé selon les cas exceptionnels contractuellement autorisés, la plus-value réalisée sera soumise aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %, mais exonérée d’impôt sur le revenu, hormis pour le déblocage permettant l’acquisition d’une résidence principale, où la plus-value sera alors imposée au PFU.

Compartiment 2 : les intérêts et plus-values de l’épargne salariale

La plus-value réalisée et sortie en rente viagère sera soumise à l’impôt sur le revenu selon un barème évolutif en fonction de l’âge du nouveau retraité, et aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. Le retrait de la plus-value sous forme de capital, comme en cas de déblocage anticipé, sera soumis aux prélèvements sociaux de 17,2 %. La sortie en capital sera également soumise au PFU si les versements n’ont pas été exonérés d’impôt à l’entrée.

Compartiment 3 : les intérêts et plus values des versements obligatoires

Pour ces versements, seule la sortie en rente viagère sera autorisée. Dans ce cas, la plus-value réalisée sera imposée sur le revenu, comme une pension de retraite, et sujette à un abattement forfaitaire de 10 %. Elle sera également soumise à 10,1 % de prélèvements sociaux.

Dans le cas d’un déblocage anticipé, autorisé uniquement pour les accidents de la vie concernant les versements obligatoires, la plus-value réalisée sera soumise aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %.

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