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Quel taux moyen d’assurance de prêt immobilier en 2024 ?

Quel taux moyen d’assurance de prêt immobilier en 2024 ?

Lors de la souscription à un prêt immobilier, celle d’une assurance y est obligatoirement associée pour garantir le remboursement du prêt, notamment en cas d’accident, de décès ou d’invalidité. Comme toute assurance, son taux est fixé selon le risque estimé par l’assureur. C’est donc un cas par cas qui s’opère. Toutefois, pour se faire une idée de la tendance, il est toujours bon de connaître le taux moyen pratiqué sur les assurances de prêts immobiliers. Voici quelques mots sur celui de 2024.

Comment est calculé le taux d’assurance d’un prêt immobilier ?

Le taux d’assurance d’un prêt immobilier est calculé selon l’estimation faite par l’assureur du risque pris en termes de santé et accident de l’emprunteur. En d’autres termes, l’assureur fixera le taux d’assurance selon quatre éléments interdépendants :

  • La situation de l’emprunteur à l’instant T : Il s’agira d’étudier les facteurs de risques, type antécédents médicaux, risques professionnels, loisirs à risques, état de santé actuel, facteurs aggravant type cigarettes, etc. au moment de la souscription. Malheureusement, ces risques provoquent une double peine financière puisqu’ils impacteront déjà les finances de l’emprunteur, notamment sur sa complémentaire santé réévaluée, sur sa prévoyance, sur son assurance professionnelle, etc. ;
  • La table de mortalité : C’est un outil développé et mis à jour par l’INSEE, selon le ratio qui oppose les risques de survie et les risques de décès d’après l’âge et le sexe de l’emprunteur. Elle se base sur des éléments d’étude, notamment l’espérance de vie par tranche d’âge, le ratio de maladies ou pathologies développées par tranche d’âge à nouveau, et ces éléments sont dissociés selon que l’emprunteur soit un homme ou une femme. La table de mortalité est utilisée pour tout contrat engageant un assuré ou un emprunteur : assurance auto, complémentaire santé, crédit conso, etc. ;
  • La durée et le montant de l’emprunt : Le taux d’assurance dépendra de ces deux éléments. Plus la durée ou le montant d’emprunt sont importants, plus le taux sera élevé. Pourquoi ? Parce que l’organisme prêteur qui s’engage prend plus de risques. Sur une longue durée de prêt, l’emprunteur va peu à peu voir son état de santé possiblement affecté, donc un risque pris pour le prêteur plus important de décès, de perte d’autonomie, de pathologie rendant l’assuré inapte à la pratique professionnelle, ou autre. Rappelons bien que nous sommes sur des ratios établis en corrélation avec des facteurs individuels. De même, plus le montant d’emprunt est important, plus le risque pris de difficulté de paiement durant toute la durée de remboursement se présente ;
  • Le niveau de garantie d’assurance : Les garanties décès et invalidité sont systématiquement incluses dans les contrats d’assurance. Toutefois, d’autres garanties peuvent être souscrites, notamment celle de la perte d’emploi. Souscrire une garantie complémentaire sur un risque bien plus accru augmente inévitablement le taux d’assurance fixé. A nouveau, l’assureur ne raisonnera que par son propre risque pris. Ajoutons une parenthèse sur la garantie contre la perte d’emploi en notant que les fonctionnaires bénéficieront généralement d’un taux plus avantageux puisque le risque pris est moindre.

Une fois ces critères évalués et pris en compte, deux modes de calcul sont possibles : Le taux est appliqué sur le capital total emprunté, ou sur le capital restant dû. La différence ? Le premier sera établi à l’identique au début comme à la fin du prêt, avec des mensualités fixes durant toute la durée du prêt, alors que le second diminuera au fur et à mesure des remboursements. Dans tous les cas, il sera connu dès la constitution des termes du contrat.

Il sera d’ailleurs calculé en incluant les frais de dossier, les frais de gestion, les commissions, les échéances, etc. On l’appellera alors le TAEA : Taux Annuel Effectif d’Assurance. Ce dernier a été mis en place par la loi Hamon en 2014, qui l’a rendu obligatoire pour améliorer la transparence et l’objectivité sur l’assurance emprunteur.

Le taux moyen d’assurance de prêt immobilier en 2024

Comme nous le précitions, divers critères entrent en jeu dans le calcul du taux d’assurance, et notamment des critères de situation individuelle. Toutefois, des taux moyens d’assurance sont appliqués selon l’âge du souscripteur : La tranche d’âge des 20 – 30 ans avoisine les 0,44 %. Il grimpe aux alentours de 0,58 % pour la tranche 30 – 40 ans, à 0,70 % pour les 40 – 50 ans, et jusqu’à près de 1 à 1,20 % pour les plus de 50 ans.

Ces taux moyens forment une bonne base pour mieux se situer et estimer son taux applicable. Néanmoins, on constate des écarts de taux relativement importants selon les organismes assureurs, et ce pour deux raisons principales :

  • La baisse des taux des crédits immobiliers : Ils se sont écroulés ces dernières années, provoquant l’affluence des emprunteurs soucieux de souscrire le prêt d’une vie aux taux les plus bas. Mais cette baisse, bien réelle, reste pour partie illusoire. En effet, pour compenser les pertes engendrées sur les emprunts, les banques ont augmenté les taux des assurances, donc leur coût. Aussi, certaines génèrent une très bonne marge sur les taux imposés. Ce sont généralement les mêmes qui, encore aujourd’hui, accepteront de prêter sans apport personnel. Elles attirent ainsi un large panel de profils clients qui leur assure une marge raisonnable grâce au taux fixé ;
  • L’écart entre les banques et les assurances externes : La délégation d’assurance est rendue possible depuis 2010. Aussi, rien n’oblige un emprunteur à souscrire son assurance de prêt auprès de la banque prêteuse, même si c’est ce que la banque amènera à penser en tenant un discours plutôt fermé, ne proposant pas nécessairement d’autres alternatives. C’est le jeu de la concurrence ! Les assurances externes, souvent en ligne, peuvent se permettre de fixer des taux plus bas que les banques, tout en offrant un contrat d’assurance sur-mesure. Elles peuvent parfois faire gagner jusqu’à 50 % du montant total de l’assurance à l’emprunteur.

L’obsession du taux d’assurance, donc du montant de l’assurance du crédit immobilier, ne doit pas prendre le pas sur l’inventaire des garanties. Le niveau de couverture proposé sur chaque contrat doit être étudié selon sa situation. Enfin, sachez que l’assurance de prêt peut être souscrite après la souscription du crédit immobilier (mais avant les premières mensualités), et qu’un préavis de 15 jours est fixé pour tout changement d’assurance la première année, et de deux mois pour les années qui suivent, si un organisme se veut être plus clément et conciliant.

Comment faire baisser son taux d’assurance de prêt immobilier ?

S’il représente un coût proportionnel au montant du crédit et aux facteurs précités, il est toutefois possible de recourir à certains choix et procédés pour faire baisser le taux d’assurance de prêt immobilier.

La délégation d’assurance

Introduite par la loi Lagarde en 2010, la délégation d’assurance offre la possibilité de recourir à une assurance externe plutôt qu’à celle proposée par la banque, et ce sans aucun frais supplémentaires. Quel en est l’intérêt ? L’assurance externe pratique des taux plus bas et plus personnalisés que ceux de l’organisme prêteur, qui appliquera des garanties standard à tous les assurés. Toutefois, l’emprunteur est soumis au respect des garanties exigées par la banque prêteuse, donc à une couverture similaire.

L’option du taux sur le capital restant dû

Nous le disions, deux modes de calcul du taux existent. Généralement, le calcul de l’assurance sur le capital total est préféré des assurances de groupes proposées par les banques. En réalité, cette méthode de calcul est moins intéressante. Sur la durée, l’assurance coûtera plus cher. Mieux vaudra faire le choix du calcul sur le capital restant dû. Si les mensualités seront plus importantes en début de contrat, elles seront dégressives et au plus prêt du réel. En revanche, si le projet immobilier est destiné à être revendu avant les dix premières années de contraction de l’emprunt, alors mieux vaudra opter pour le calcul sur le capital total.

La répartition des quotités

Il n’est pas rare de souscrire un prêt immobilier à deux. Il en sera donc de même pour l’assurance. Cette dernière doit assurer le prêt à 100 %. A deux, on considère alors qu’il s’agit d’un 200 %. Si certains optent pour la sécurité en choisissant d’assurer les deux têtes à 100 %, donc un 200 % d’assurance (tout le monde suit ?), d’autres peuvent préférer opter pour un 100 %, à hauteur de 50 % sur chaque tête, ou bien 25 – 75 en n’assurant plus faiblement le profil le plus à risque, voire 100 et 0. Attention toutefois, l’assurance est une garantie qui coûte, certes, mais qui est indispensable compte tenu des sommes que représente un crédit immobilier. Bien s’assurer est primordial.

La renégociation

Elle promet des économies pouvant aller de 20 à 60 % du coût global de l’assurance. Deux options sont envisageables. La première est celle d’une renégociation auprès de l’assureur initial. Plus difficile à mettre en place, elle devra être argumentée pour faire face au peu de flexibilité des banques. En revanche, renégocier son taux auprès d’un autre organisme peut s’avérer largement fructueux. Pourquoi ? D’abord parce que les contrats souscrits auprès des banques prêteuses sont souvent des contrats types, intégrant des garanties inutiles selon le profil, ou déjà prises en compte par d’autres contrats. Aussi parce que c’est alors l’occasion de réadapter les garanties souscrites. Un taux fixé à la hausse du fait d’un métier à risque, peut être réévalué en cas de changement d’activité professionnelle par exemple.

Le courtier en assurance

Dans certains cas, l’assurance de prêt peut représenter jusqu’à 30 % du coût total du crédit. C’est donc un budget à intégrer pleinement à l’enveloppe mensuelle dédiée à l’habitation, avec les mensualités du ou des crédits contractés. Pour faire le meilleur choix, selon ses finances, mais aussi selon les garanties proposées, pas toujours évidentes à analyser, il peut être judicieux de faire appel aux services d’un courtier en assurance. Ce dernier est le professionnel du secteur. Après avoir parfaitement analysé tous les critères qui forment votre situation personnelle et financière, il saura dénicher pour vous le meilleur contrat d’assurance, au taux le plus adapté, après avoir sollicité son portefeuille d’assureurs. Ce travail d’orfèvre ne sera jamais mieux réalisé que par un courtier, et ce tout simplement parce que son seul parti pris sera le vôtre !

Les simulateurs en ligne

S’ils ne font pas baisser le taux, ils établissent toutefois un comparatif des offres des assureurs, mettant en valeur les points saillants des contrats selon les critères renseignés. Ils ne négocient pas d’offres, mais permettent de connaître le taux moyen du moment et les conditions appliquées selon les assureurs, pour aider à faire un pré-choix des organismes auprès desquels envoyer son dossier de financement.

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