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Gestion pilotée en assurance vie : fonctionnement, risque, objectif

Gestion pilotée en assurance vie : fonctionnement, risque, objectif

Envie d’investir sans avoir à se préoccuper chaque jour des évolutions des cours boursiers, sans inquiétude de faire les bons ou les mauvais choix ?

L’assurance vie en gestion pilotée est probablement faite pour vous. Aussi appelée gestion sous mandat, la gestion pilotée en assurance vie offre à l’investisseur le confort d’un contrat dont la gestion est totalement déléguée à un gestionnaire expert. Quand est-il judicieux d’opter pour ce mode de gestion ? Comment fonctionne-t-elle et quels risques présente-t-elle ? Réponses.

La gestion de son contrat d’assurance vie

L’assurance vie est le contrat d’épargne préféré des Français par les possibilités et la souplesse qu’elle propose. Le contrat peut être souscrit à tout moment de la vie à compter de la majorité, et racheté partiellement ou en totalité quand bon semble à son souscripteur. C’est un contrat qui accompagne l’assuré durant les étapes de la vie, certaines plus propices à l’investissement rentable, d’autres aux placements sécurisés, d’autres où des rachats partiels sont nécessaires, et parfois où le dénouement est provoqué.

Elle permet l’investissement en fonds euros ou en unités de compte. Les premiers sont des obligations d’Etat pour la majeure partie, dont le capital et les intérêts acquis sont garantis. Les secondes sont des fonds d’investissement bien plus incertains, soumis à la volatilité des marchés financiers. Il s’agira alors de placements, type actions, obligations, parts de SCPI ou d’OPCI, parts de SICAV ou de FCP, fonds indiciels ou encore valeurs mobilières.

Pour limiter le risque pris tout en profitant au maximum des avantages et possibilités qu’offre l’assurance vie, plusieurs modes de gestion sont envisageables selon son profil d’investisseur.

  • La gestion libre, dite encore « gestion directe », dirigée par l’épargnant lui-même ;
  • La gestion conseillée par l’assureur qui se contentera de recommander certains placements et de prodiguer quelques conseils d’arbitrage notamment ;
  • La gestion profilée, entrant ainsi dans des standards de placements selon votre profil d’investisseur déterminé avec l’assureur ;
  • La gestion à horizon qui répond au principe d’investir davantage sur des fonds risqués mais plus rémunérateurs en début de contrat, et de rapatrier doucement l’épargne vers du fonds euros au fur et à mesure que la retraite de l’assuré approche ;
  • La gestion pilotée, dite encore « sous mandat », entièrement déléguée à un gestionnaire qui gèrera seul le capital selon sa propre vision des marchés.

Ces plusieurs modes de gestion permettent de personnaliser encore davantage son contrat et de mieux se l’approprier pour en tirer toutes les ficelles. Même en optant pour une gestion déléguée, c’est une forme d’appropriation, en pleine conscience des capacités de performance envisageable d’un contrat selon le capital versé, et en pleine conscience également de son manque de temps à y consacrer, de son manque de connaissances des marchés financiers, ou de l’impossibilité d’être en veille permanente pour effectuer les meilleurs arbitrages avec un coup d’avance.

La gestion pilotée : qu’est-ce que c’est ?

L’un des principaux objectifs recherchés en investissant son épargne sur un contrat d’assurance vie, c’est de limiter le risque de perte en capital. Pour ce faire, le choix du mode de gestion est primordial. La gestion pilotée permet de sous-traiter la répartition du capital et les arbitrages entre les différents supports à un professionnel de la finance. L’objectif recherché est donc double : garantir autant que possible son capital et dynamiser son épargne, le tout sans s’en préoccuper. Le luxe, non ?

Les placements seront répartis sur fonds euros et sur unités de compte, selon le profil de l’investisseur et l’épargne disponible. La diversité des fonds d’investissement devra inciter l’épargnant dans son choix d’assureur, donc de gestionnaire associé. Naturellement, le gestionnaire devra veiller à sécuriser l’épargne et les plus-values réalisées à l’approche du départ en retraite pour garantir au mieux le capital. La gestion ne sera pas nécessairement plus à risque, mais elle sera réalisée par un expert de la finance, qui saura quand il faut oser un placement à penser sur le long terme, quand il faut en arbitrer un autre qui tend à dévaluer, etc.

Le gestionnaire du contrat n’est généralement pas l’assureur, mais une société extérieure qui n’a pas de parti pris. Il peut s’agir d’une banque, mais de façon plutôt rare. Bien plus souvent, il s’agira d’une société de gestion de portefeuille, dite encore « asset management » de son terme francisé. Parmi les plus connues, on citera Rothschild Gestion, La Financière de l’Echiquier, Carmignac ou encore Lazard Frères Gestion.

Les frais applicables

Evidemment, un service quasi sur-mesure, ça n’est pas gratuit. Si la performance du contrat est promise, des frais plus importants viendront s’appliquer. D’abord, les frais de gestion majorés seront déduits des versements pour financer la gestion du contrat par l’assureur, et celle réalisée par le gestionnaire. Ensuite, les arbitrages seront systématiquement facturés. Ils seront réalisés pour rentabiliser toujours davantage le capital. Enfin, parfois, le gestionnaire peut ponctionner une part de la performance réalisée dès lors qu’elle est positive.

La gestion pilotée : Pour quel profil d’investisseur ?

De façon générale, on peut dire que l’investisseur qui optera pour la gestion pilotée présentera un profil plutôt dynamique. Dans l’idée d’une performance optimale, il recherchera la rentabilité maximale en se dotant des conseils d’experts avisés. Celui qui est prêt à dédier une petite partie de son capital aux frais réclamés par le gestionnaire sera celui qui est prêt à miser sur des start-up prometteuses, sur des projets novateurs ou futuristes, etc.

L’investisseur qui optera pour la gestion pilotée présentera donc un profil similaire à celui-ci :

  • Il réalisera d’importants versements. Son épargne se comptera a minima en dizaines voire en centaines de milliers d’euros tout de même. Un service particulier haut de gamme est choisi lorsque le capital disponible permet de forts investissements pour en espérer d’importantes plus-values ;
  • Il visera la rentabilité avant tout. Son objectif ne sera pas de laisser dormir son épargne sur du fonds euro. L’investisseur qui opte pour la gestion pilotée voit loin et voit haut. En optant pour un mode de gestion totalement délégué à un expert de la finance, l’investisseur s’assurera de s’entourer d’excellents professionnels pour en tirer le meilleur parti ;
  • Il ne sera pas expert de la finance. Il pourrait l’être, mais opter pour un mode de gestion dont seul le gestionnaire décidera des placements faits ne sera que rarement choisi par celui qui maîtrise parfaitement le milieu boursier. A priori, l’investisseur présentera davantage un profil à forts revenus et ressources, qu’il souhaite faire fructifier sans avoir ni à le gérer, ni à s’en préoccuper.

Les risques pris en gestion pilotée

Si la gestion pilotée assure à l’investisseur la veille permanente et la réactivité nécessaire et indispensable sur des placements réalisés sur unités de compte, elle présente également quelques risques. Elle a le défaut de ses qualités pourrions-nous dire. En effet, cette gestion complètement déléguée à une société gestionnaire, bien qu’elle soit experte et qu’il ne soit absolument pas question d’en douter, reste un tiers qui gère votre propre argent. De fait, elle réalisera les placements qu’elle souhaite, sans avoir à vous demander votre avis. Son objectif est de faire fructifier votre épargne, mais vous n’aurez pas le choix de la forme ou de la façon de le faire.

En plaçant son argent en unités de compte, le risque pris ne pourra jamais être nul. C’est le jeu, et en investissant ainsi, il faut en être pleinement conscient. Cela veut aussi dire qu’en investissant une somme d’argent que la société gestionnaire placera comme elle l’entend, selon ce qu’elle pressent des évolutions et tendances du marché, elle peut faire erreur, le fonds d’investissement concerné peut s’écrouler pour X raisons, et l’épargne peut s’amenuir. Rassurez-vous, le gestionnaire réagira rapidement, dès la perte d’un certain pourcentage de l’épargne, pour rapidement rebondir et miser sur un nouveau fonds.

Ceci peut devenir une difficulté si l’assurance vie a été ouverte pour financer un projet à court terme. Ce n’est pas l’objectif premier de l’assurance vie, mais puisque les retraits sont possibles à tout moment, sans venir impacter les termes du contrat, ce type de projet est tout à fait réalisable. Dans ce cas, les placements réalisés par le gestionnaire peuvent être bloqués un certain temps, ou devoir y rester quelques années pour commencer à fructifier. La bourse est un fin mélange d’expertise, de chance, d’audace probablement, et le tout dans un contexte favorable.

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