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2 500 € d'impôts : quelles solutions de défiscalisation ?

2 500 € d'impôts : quelles solutions de défiscalisation ?

En devant s’acquitter de 2 500 € ou plus d’impôt sur le revenu, il est fort probable que les sommes perçues dans l’année vous aient placé dans la tranche minimale d’imposition à 30 % ou peut-être même au-delà. Des plafonds tout juste dépassés peuvent coûter cher, et il est alors judicieux de s’inscrire dans l’un des procédés de défiscalisation existants pour espérer le réduire. Pour ce faire, pas de secret, il faut investir dans les plans défiscalisables pour faire baisser le montant de ses revenus. Voici les solutions pour y parvenir.

Défiscaliser en investissant dans l’immobilier

La France connaît une crise du logement considérable depuis plusieurs années, qui s’amplifie par le fait que l’immobilier ne cesse de prendre de la valeur. Bien qu’il semblerait qu’une augmentation des taux d’intérêts soit prévisible, il est peu probable que les biens dévaluent et que le secteur s’effondre. De fait, de nombreux investisseurs se sont rués sur l’immobilier, et les loyers ne cessant d’augmenter, ne laissent que peu de recours aux ménages aux revenus modestes, hormis le logement social. Pour ne pas pallier cette crise du logement uniquement par ce biais du logement social, l’Etat a mis en place des dispositifs de défiscalisation, rendant attrayant l’investissement immobilier réglementé.

C’est ainsi que l’on peut citer notamment 4 dispositifs différents, qui rassemblent toutefois des conditions communes, à savoir des loyers plafonnés, des ressources des locataires plafonnées également, et des obligations de durée de location pour pouvoir bénéficier de la défiscalisation.

  • Le dispositif Pinel : En investissant dans un logement d’habitation neuf ou en l’état futur d’achèvement, présentant une performance énergétique globale importante, l’investisseur peut profiter d’une réduction fiscale équivalente à 12 % du capital investi pour une mise en location d’au moins 6 ans, de 18 % pour au moins 9 ans de location, et de 21 % pour au moins 12 ans.L’avantage fiscal est réparti sur toute la durée de l’engagement, dans la limite d’un plafond global de 300 000 €, et 5 500 € par m² habitable ;
  • Le dispositif Censi-Bouvard : En investissant dans un logement neuf en résidence meublée, loué par bail commercial à l’exploitant de la résidence, l’investisseur peut profiter d’une réduction fiscale équivalente à 11 % du prix de revient hors taxes du logement, étalée sur 9 années, dans la limite de 300 000 € HT du prix de revient. Dans certains cas, il pourra également récupérer la TVA sur son investissement ;
  • Le dispositif Denormandie : En investissant dans un logement vide situé dans une zone à revitaliser ou à redynamiser, nécessitant de lourds travaux de rénovation équivalents à 25 % du coût global de l’opération d’investissement, l’investisseur pourra prétendre à une réduction d’impôt de 12 % du prix de revient net du bien pour un engagement de mise en location de 6 ans, puis 18 % pour 9 ans, et enfin 21 % pour 12 ans ou plus ;
  • Le dispositif Malraux : En investissant dans un logement ancien reconnu « bâtiment remarquable » et inscrit dans une démarche de sauvegarde du patrimoine architectural français, nécessitant d’importants travaux de rénovation, l’investisseur pourra alors prétendre à une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 30 % du montant des travaux engagés à la condition de s’engager à le mettre en location durant au moins 9 ans ;

Egalement, investir dans l’immobilier meublé, à vocation d’habitation principale pour le locataire, en percevant des recettes locatives plafonnées à 23 000 €, et inférieures ou égales aux autres revenus générés par l’ensemble du foyer fiscal, profère le statut de loueur meublé non professionnel (LMNP). Le régime fiscal choisi, micro-BIC ou réel, donnera droit à un abattement forfaitaire de 50 % des recettes annuelles de l’activité de location meublée, ou à la déduction de l’ensemble des charges et de l’amortissement liés à l’investissement réalisé.

Défiscaliser en investissant dans des produits d’épargne

Les épargnants d’hier ne sont pas les épargnants d’aujourd’hui. Désormais, lorsque l’on peut prétendre à une capacité d’épargne, on souhaite idéalement qu’elle fructifie. Deux produits d’épargne ont su comprendre ce nouveau besoin, et saisir cette opportunité.

  • L’assurance vie : Elle fait l’unanimité. C’est aujourd’hui le meilleur produit d’épargne. Elle permet de placer son capital dans des fonds euros qui sont totalement sécurisés, et fructifient doucement à hauteur du taux d’intérêt annuel fixé. Le capital peut aussi, et c’est là qu’elle devient réellement intéressante, être placé dans des fonds en unités de compte. Soumis à la volatilité des marchés financiers et boursiers, ces fonds ne garantissent pas le capital mais peuvent permettre de très belles plus-values. Selon l’importance du capital à investir, il sera bon de s’octroyer les services d’un gestionnaire de patrimoine ;
  • Le plan Epargne Retraite (PER) : Il est venu remplacer la majorité des produits d’épargne retraite existants sur le marché, pas suffisamment adaptés aux nouvelles attentes des épargnants. Dans les grandes lignes, le PER offre les mêmes possibilités que l’assurance vie, à la différence que le capital épargné est bloqué jusqu’au départ en retraite, contrairement au capital placé sur l’assurance vie, qui est accessible à tout moment durant la durée du contrat.

Tous deux offrent des possibilités de défiscalisation intéressantes. D’abord, chaque versement effectué est déduit des revenus imposables, dans la limite de 10 % du salaire net annuel. C’est un bon moyen de réduire rapidement son impôt, au moins pour redescendre d’une tranche. Egalement, en sortie de capital, les plus-values peuvent subir une fiscalité plus clémente si le contrat d’assurance vie était détenu depuis plus de 8 ans, et si le PER est dénoué à l’âge légal de départ en retraite ou après. Enfin, l’épargnant peut désigner des bénéficiaires, qui peuvent être ses héritiers ou non, pour s’affranchir d’une partie des droits de succession.

Défiscaliser en investissant dans des sociétés immobilières

Acquérir un bien immobilier demande à ce que les finances puissent suivre, sur plusieurs dizaines de milliers d’euros d’investissement, ou sur des mensualités de remboursement d’emprunt. Aussi, les contribuables aux ressources plus modestes, qui souhaitent tout de même parvenir à défiscaliser, peuvent s’orienter vers les sociétés de placements immobiliers, pour investir uniquement à hauteur du capital disponible ou qu’il leur est possible d’injecter.

  • La Société Civile de Placement Immobilier (SCPI) : En SCPI, l’investisseur n’acquiert que des parts de capital, ce qui lui permet de s’affranchir des contraintes de gestion du bien immobilier, mais aussi, en n’acquérant que la nue-propriété, donc sans générer de revenu foncier, de ne pas avoir à impacter sa fiscalité. Certaines SCPI de déficit foncier permettent même de déduire à hauteur de sa quote-part les charges d’entretien ou de rénovation ;
  • La Société Civile Immobilière (SCI) : La SCI permet à un groupe d’investisseurs de devenir associés, par le simple fait d’injecter du capital. La SCI devient alors propriétaire de biens immobiliers, et les associés en détiennent des parts à hauteur de leur investissement. Cela leur permet de s’affranchir des obligations de gestion d’un bien immobilier, mais aussi de pouvoir céder leurs parts pour transmettre leur patrimoine. Les charges afférentes à l’entretien des biens peuvent être considérées comme du déficit foncier et être déduites des impôts.

Défiscaliser en investissant dans des secteurs novateurs

Il s’agit là d’investir dans des Fonds communs de placements à risques (FCPR). Selon leur nature, ils permettent de soutenir l’économie et l’entreprenariat en investissant dans des petites et moyennes entreprises œuvrant dans des secteurs promettant de belles plus-values, mais n’ayant pas nécessairement encore prouvé leur capacité à réaliser du bénéfice.

  • Les Fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) : Ils soutiennent, pour au moins 70 % du capital investi, les PME dont le secteur d’activité est en rapport avec l’innovation, comme l’aéronautique, l’aérospatiale, l’informatique, la recherche médicale, etc. ;
  • Les Fonds d’investissement de proximité (FIP) : Ils soutiennent, également pour au moins 70 % du capital investi, les PME locales ou régionales, dans une idée de soutien à l’économie de proximité.

A la condition d’être conservés au moins 5 ans, l’investissement dans des FCPR offre une défiscalisation des plus-values en sortie de capital. L’investissement en FCPI et FIP permettra de profiter d’une réduction d’impôt de 18 % du montant investi à l’entrée, pouvant aller jusqu’à 25 % selon les secteurs d’activité soutenus. La défiscalisation sera toutefois limitée à 12 000 € d’investissement, soit 3 000 € maximum de réduction par personne et par an.

Défiscaliser par un investissement non rémunérateur

Catégorie étrange, nous direz-vous. Chaque procédé de défiscalisation précité incluait un investissement avec une recherche de rendement. Deux autres procédés, sans aucun rapport l’un avec l’autre, permettent de défiscaliser :

  • Les travaux de rénovation énergétique : Dans sa lutte contre les déperditions d’énergie que génèrent les logements appelés « passoires thermiques », l’Etat a mis en place un crédit d’impôt pour les propriétaires souhaitant améliorer la performance énergétique de leur habitation principale, par le renouvellement de l’isolation thermique, par l’implantation de panneaux solaires ou de panneaux photovoltaïques, par le renouvellement d’une chaudière fioul, ou encore par l’installation d’une infrastructure de recharge pour véhicule électrique (IRVE). Il correspond à 30 % des dépenses engagées, à condition de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Le crédit d’impôt pour la transition énergétique, couramment nommé CITE, est plafonné sur 5 ans à 2 400 € pour une personne seule, et à 4 800 € pour un couple soumis à une imposition commune. Il peut être majoré de 120 € par personne à charge ;
  • Les dons aux associations : Le mécénat est le don ou soutien matériel (numéraire, nature ou compétence) apporté à une œuvre ou à une personne pour l’exercice d’activités présentant un intérêt général, apporté sans aucune contrepartie. Ces actions sont déductibles d’impôt à hauteur de 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable global net. Une sélection d’associations ou de fondations sera imposée.

Vous l’aurez constaté, aucun rapport entre ces deux solutions, si ce n’est d’œuvrer au mieux-vivre au quotidien. S’ils n’apportent pas de plus-value, ils s’inscrivent parmi les procédés de défiscalisation auxquels les contribuables français ont le plus recours.

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