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Placement : quels sont les différents types de risques financiers ?

Placement : quels sont les différents types de risques financiers ?

Lorsque vous placez votre argent sur un investissement, vous prenez inévitablement des risques financiers. Évidemment, leur typologie n’est pas la même selon que vous mettiez vos euros sur des actifs monétaires comme un livret réglementé ou sur des actions.

On distingue 9 risques financiers distincts, et vous allez voir que la notion de rendement potentiellement élevée va souvent de paire avec la notion de risque de perte. C’est parti pour un tour d’horizon des risques encourus, les connaître vous permettra de prendre les bonnes décisions en fonction de votre profil d’investisseur.

Le risque de marché

Le risque de marché est sans conteste le risque le plus connu et celui dont les investisseurs se méfient le plus. Il regroupe en réalité plusieurs risques liés à la volatilité du marché au vu des différents actifs composant votre portefeuille.

Zoom sur le risque de marché comprenant le risque de taux (ou risque d’intérêt), le risque de change (ou risque de taux de change), le risque action et le risque de matière première.

Le risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt est directement lié aux emprunts. Il existe lorsque vous souscrivez un crédit à taux variable, mais également lorsque vous investissez sur le marché des obligations (titres de créance).

En conséquence, le risque de taux est le risque qu’un placement perde de la valeur en raison d’une augmentation ou d’une diminution des taux d’intérêt. Dans le cadre d’une obligation par exemple, une fluctuation du taux à la hausse entraîne la baisse de valeur de votre produit financier.

Le risque de change

Le risque de change est directement lié à la valeur d’une monnaie. Il s’applique donc lorsque vous réalisez un placement à l’étranger, par exemple sur le marché américain, en raison d’une variation des taux de change.

En conséquence, si le dollar américain perd de la valeur face à l’euro, les actions américaines que vous détenez perdent de la valeur une fois converties en euros, et cela même si elles augmentent dans leur propre monnaie.

Le risque action

Comme son nom l’indique, le risque action s’applique au marché des actions. Il correspond à l’éventualité de perdre du capital, voire de tout perdre, entre le moment où vous achetez des actions et celui où vous souhaitez les revendre.

Le prix d’une action variant en continu au gré du marché de l’offre et de la demande, vous ne pouvez jamais savoir la valeur qu’une action aura lors de la prochaine ouverture boursière.

Prenons l’exemple d’actions Airbus achetés à 100 euros le jour J. Un avion se crache dans la nuit et un scandale éclate sur la sécurité des équipements. Le cours de l’action est descendu à 50 euros à J+4, à mesure que les nouvelles actualités tombent.

Le risque matière première

Comme son nom l’indique, le risque matière première s’applique aux entreprises ayant besoin de matières premières pour leur production. Mais il s’applique également directement à la matière première, que vous pouvez notamment acheter en direct ou via des fonds indiciels comme les ETF (Exchange Traded Funds).

En réalisant un placement chez Total, vous prenez le risque de variation des prix du pétrole. En investissant dans une mine aurifère, vous prenez le risque d’une variation du cours de l’or. Celle-ci est liée au marché, comme le blé dont le prix grimpe avec la crise ukrainienne par exemple.

Le risque de liquidité

La liquidité d’un marché dépend du nombre de transactions réalisées. Plus les opérations sont nombreuses, plus votre investissement est liquide, vous pouvez donc « l’écouler » rapidement.

Au contraire, si le placement que vous détenez n’intéresse plus personne à un instant T, vous ne pourrez pas le revendre au prix souhaité à ce moment-là. Ce risque s’applique à de nombreux cas de figure.

Prenons l’exemple de l’immobilier. Vous souhaitez revendre votre maison pour déménager. Mais en raison d’un manque d’attrait pour sa localisation, vous devez patienter des mois voire des années pour trouver preneur, ou alors consentir à une baisse de prix inférieure à la valeur réelle de votre bien.

Le risque de contrepartie

Le risque de contrepartie est directement lié au crédit, on l’appelle d’ailleurs également risque de crédit. Il traduit le déséquilibre entre un établissement prêteur et une entité devant rembourser ses dettes. En effet, un crédit est consenti en contrepartie du paiement du capital et des intérêts à un rythme défini dans le temps.

Le risque de crédit se retrouve donc sur le marché obligataire, mais existe également en réalisant un placement dans une entreprise. Si l’entité gouvernementale ou la société ne rembourse pas le capital et les intérêts de ses emprunts, elle se retrouve en grande difficulté financière.

Le risque de contrepartie a alors pour conséquence la baisse de la valeur des titres, ou même l’augmentation du taux d’intérêts de l’emprunt, ce qui s’est d’ailleurs produit pour l’État français lorsqu’il a perdu la bénéfice de sa notation AAA (ou triple A).

Le risque inflation

En cette période d’instabilité à l’heure où nous écrivons ces lignes (mai 2022), personne ne peut plus ignorer le risque lié à l’inflation, car il diminue clairement notre pouvoir d’achat alors même que la valeur de nos placements n’a pas augmenté à un rythme aussi soutenu.

Pour prendre un exemple simple qui parle à tous, les 100 euros que vous possédiez en 2021 ne vous permettent pas d’acheter autant de kilos de pâtes que les 100 euros que vous possédez en 2022. Car le kilo de pâtes a augmenté, alors même que les salaires n’ont pas suivi.

Concrètement, le risque inflation est important sur le marché obligataire ou sur les livrets d’épargne, alors qu’il est moins présent sur le marché actions. En effet, les entreprises peuvent augmenter le prix de leurs produits ou de leurs services, alors que la valeur de l’argent n’augmente pas.

Le risque opérationnel

Le risque opérationnel est défini par le comité de Bâle comme le « risque de pertes provenant de processus internes inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes ou d’événements externes ».

Comprenez ici que le risque opérationnel est lié aux erreurs humaines ou matérielles. Les facteurs de risques sont donc nombreux : fraude interne à l’entreprise, cyber-attaque, dysfonctionnement dans les processus de traitement, dysfonctionnement des logiciels, manquement aux obligations professionnelles, etc.

L’affaire Kerviel, datant de 2008 et très médiatisée en France, est un exemple parlant de risque opérationnel. Pour rappel, elle a fait perdre près de 5 milliards d’euros à la Société Générale, et des actions à moindre coût ont été vendues pour compenser les pertes.

Le risque politique

Le risque politique fait référence à plusieurs dimensions sur le plan politique et diplomatique, mais aussi social, sécuritaire, humain, économique, etc. Il reflète le risque pour une entreprise ou un particulier, de perdre de l’argent en raison d’événements extérieurs liés à l’instabilité d’un gouvernement.

Le risque politique est donc à prendre au sérieux, notamment pour les placements réalisés dans les pays émergents ou en voie de développement. C’est encore le cas sur les territoires marqués par des environnements sécuritaires dégradés (terrorisme et coup d’État par exemple).

Dans les pays dits développés, le risque politique existe aussi à l’échelle d’un projet industriel, immobilier ou économique. Si le projet est subitement abandonné, le prix des immeubles peut rapidement s’effondrer par exemple.

Le risque concentration

Vous avez mis tous vos œufs dans le même panier, et misé sur une seule valeur pour faire monter en flèche le montant de votre portefeuille. Vous avez pris un risque de concentration, en plaçant tout votre argent au même endroit.

Malheureusement pour vous, le marché asiatique s’est effondré, alors que le marché américain affiche des gains record. En misant sur plusieurs chevaux à la fois, vous limitez le risque de concentration et la dévaluation de l’ensemble de vos placements.

Le risque horizon

On ne sait jamais de quoi demain sera fait, et on a beau prendre toutes les précautions nécessaires en diversifiant ses placements, certains événements personnels peuvent nous contraindre à changer notre horizon de placement.

C’est le cas par exemple d’une perte d’emploi, si elle dure longtemps et qu’on ne retrouve pas de travail rapidement, ou alors un travail beaucoup moins bien payé. C’est le cas aussi du décès du conjoint, nous obligeant à revoir tous nos placements.

C’est le cas aussi d’une espérance de vie au-delà de la norme. Vous aviez misé sur un décès à 80 ans, mais vous voilà encore bien vaillant à 90 ans, et les économies prévues pour votre retraite se sont envolées.

Autant de situations qui doivent, autant que possible, faire l’objet d’une réflexion et d’une anticipation financières. Mieux vaut voir grand et prévoir un horizon de placement optimiste, que l’inverse.

Vous voici désormais rodé aux différents types de risques rencontrés par un épargnant ou un investisseur désireux de protéger ou faire fructifier son patrimoine. Rappelons que le risque zéro n’existe jamais. Néanmoins, les risques financiers sont fortement dilués en diversifiant le nombre et la nature de ses placements, et en définissant correctement son horizon de placement.

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