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Les OPC : fonctionnement, risque. Est-ce un bon placement ?

Les OPC : fonctionnement, risque. Est-ce un bon placement ?

En France, on compte plus d'1,6 million d'investisseurs particuliers sur l'ensemble des marchés boursiers. L'engouement pour l'épargne d'investissement et la capitalisation de son argent se justifie notamment par les évolutions conjoncturelles et structurelles dans tous les secteurs (changement climatique, guerre, pandémie, inflation, etc.). En bref, les Français sont prêts à prendre des risques pour tenter de réaliser du profit. Les organismes de placement collectif ont le vent en poupe, et séduisent même les plus novices, par la diversification qu'ils apportent. Est-ce un placement judicieux ? Comment fonctionnent-ils ? Réponse.

Qu'est-ce qu'un OPC ?

Un OPC est un organisme de placement collectif. En y plaçant leur épargne, les investisseurs en achètent une part, ce qui leur permet d'accéder à un portefeuille diversifié géré par une société de gestion agréée. En effet, les OPC investissent les capitaux confiés dans des valeurs mobilières, autrement dit dans des actions, des obligations, etc. pour le compte des investisseurs. Les investisseurs peuvent ainsi profiter d'un portefeuille diversifié, dont le risque de perte en capital est dilué dans la diversification et sur le nombre d'épargnants. Pour créer un OPC, un capital minimum de 300.000 euros est requis. L’actif du fonds peut ensuite augmenter lorsque de nouveaux investisseurs y souscrivent ou que la valeur de son portefeuille augmente.

Deux catégories d'OPC existent :

  • Les OPCVM, qui sont des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières. Ils donnent accès à des marchés financiers auxquels les investisseurs n'auraient que difficilement eu accès, comme les marchés financiers et monétaires étrangers, les actions non cotées, etc. Ils sont commercialisables dans toute l'Union européenne. On distingue généralement les OPCVM Actions, majoritairement constitués d'actions de sociétés cotées en Bourse, et les OPCVM Obligataires, majoritairement constitués de titres de créances à moyen et long terme;
  • Les FIA, qui sont des Fonds d'investissement alternatifs. Les investissements alternatifs sont des actifs privés qui ne sont pas négociés sur une place boursière comme les actifs traditionnels, tels que les actions ou les obligations. Ces placements collectifs sont commercialisés en France.

Comment fonctionnent les OPC ?

Les OPCVM peuvent prendre deux formes différentes de gestion :

  • Soit en SICAV, autrement dit en société d'investissement à capital variable. Il s'agit là d'une société anonyme à capital variable qui émet des actions au fur et à mesure des demandes de souscription. L'investisseur achète des actions, et devient donc actionnaire, ce qui lui donne le droit de s'exprimer sur la gestion de la société au sein des assemblées générales, et même de présenter sa candidature au conseil d'administration;
  • Soit en FCP, autrement dit en fonds commun de placement. Il s'agit là d'une copropriété de valeurs mobilières qui émet des parts. Ici, le porteur de part ne dispose d'aucun des droits conférés à un actionnaire, mais la société de gestion qui gère le fonds agit au nom des porteurs et dans leur intérêt exclusif.

La différence réside donc dans le statut de l'investisseur, qui dispose de plus ou moins de poids ou de pouvoir au sein de l'OPCVM.

Les FIA peuvent prendre également deux formes : Les fonds ouverts aux investisseurs non professionnels, et ceux ouverts aux investisseurs professionnels. Laissons de côté les seconds, pour se concentrer sur les premiers. Parmi eux, nous trouverons :

  • Les FIVG, ou Fonds d'investissement à vocation générale, qui peuvent prendre la forme de SICAV ou de FCP comme un OPCVM;
  • Les fonds de capital investissement, qui regroupent les fonds communs de placement à risques (FCPR), les fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI), et les fonds d'investissement de proximité (FIP);
  • Les fonds de fonds alternatifs, pouvant également prendre la forme de SICAV ou de FCP;
  • Les organismes de placement collectif immobilier (OPCI), qui peuvent prendre la forme de fonds de placement immobilier (FPI), ou de sociétés de placement à prépondérance immobilière à capital variable (SPPICAV).

Que peut-on dire de la rentabilité d'un OPC ?

Les OPC peuvent être proposés par des réseaux bancaires, des banques, des courtiers, des conseillers en investissements financiers, ou par une société de gestion. Ils sont alors logés sur un compte-titre, un Plan d'Epargne en Actions, ou encore sous forme d'unités de compte dans une assurance vie. L'investisseur doit donc passer par l'intermédiaire des professionnels précités pour y investir. La rentabilité doit s'étudier selon le prix d'achat, la valeur liquidative, et les frais appliqués. Les principaux frais sont les frais d'entrée et de sortie, payés lors de la souscription et du rachat, les frais courants, qui représentent l'ensemble des frais de fonctionnement et de gestion de l'OPC, et éventuellement la commission de superformance, qui peut rémunérer la société de gestion lorsqu'elle dépasse un objectif fixé.

La performance annuelle moyenne des OPC atteint les 8 %. Pour que l'investissement soit rentable, il sera nécessaire de confier son épargne sur une durée d'au moins 10 ans, pour les fonds d'actions notamment. Le choix de l'OPC doit être fait en cohérence avec son profil d'investisseur, et notamment son degré d'aversion au risque, son horizon d'investissement, et ses objectifs de rendement.

Certains produits collectifs distribuent régulièrement les revenus qu’ils encaissent (dividendes d’actions ou coupons d’obligations), quand d’autres les réinvestissent automatiquement, ce qui augmente leur valeur. Cela revient au même sur le plan financier et le choix de l'investisseur dépendra de ses besoins. S'il cherche à se constituer un capital, il s'orientera plutôt vers les produits de capitalisation ; mais s'il recherche des revenus complémentaires, les produits de distribution seront mieux adaptés.

Est-ce risqué d'investir dans un OPC ?

Le placement collectif est toujours préférable, ou du moins judicieux, notamment à l'entrée dans l'investissement, pour rapidement diversifier son portefeuille. Voici les avantages d'investir dans un OPC :

  • Un large choix d'investissement : Les OPC sont nombreux, et chacun propose une offre diversifiée de fonds d'investissement, avec un niveau de risque variable, un rendement variable, un type d'actifs diversifié, des zones géographiques diversifiées, des secteurs diversifiés, etc. C'est un parfait moyen d'investir de manière horizontale, pour satisfaire des stratégies et des horizons d'investissement divers;
  • Un investissement accompagné : Les investisseurs placent leur capital, et les OPC l'investissent. L'investisseur peut donc profiter des compétences élevées des gestionnaires de fonds, ce qui est préférable notamment pour les investisseurs novices;
  • Une performance constante : Dans la même veine, les gestionnaires de fonds sont des professionnels qui veilleront à répartir subtilement les capitaux, en élargissant le portefeuille des fonds accessibles. La performance pourra donc s'étudier différemment selon les fonds, parfois en termes de rendement, d'autre fois en termes de stabilité, ou encore en termes de perspectives selon les tendances du marché, etc.

Alors est-ce risqué d'investir dans un OPC ? Le fait même d'investir présente toujours un risque. Plus l'investissement promet de rentabilité, plus il est risqué. Toutefois, l'investissement en OPC fait partie des plus sûrs, ou du moins, s'adapte aux divers profils d'investisseurs, plus ou moins dynamiques ou sensibles au risque de perte en capital. Pour les aider dans leur choix, chacun des OPC sont classés parmi l'une de ces 6 catégories, qui renseignent notamment sur le niveau de risque encouru par les porteurs :

  • La catégorie monétaire : L'argent des épargnants est placé sur de courtes durées, pour un risque quasi-nul. En revanche, leur rendement dépend du niveau des taux d'intérêts à court terme;
  • La catégorie obligataire : Les capitaux sont investis en obligations, pour un risque modéré, avec un horizon de placement d'au moins 3 à 5 ans;
  • La catégorie des actions : Les capitaux sont investis en bourse, pour un niveau de risque évidemment plus élevé. Ces fonds sont destinés aux investissements à long terme, avec un horizon de placement d'au moins 5 à 10 ans;
  • La catégorie des fonds alternatifs : Ils sont plus risqués encore puisque les capitaux sont investis à plus de 10 % en actions ou parts de fonds d'investissement étrangers, ou d'OPCVM français mettant en œuvre des stratégies de gestion alternative;
  • La catégorie à formule : Ces fonds sont généralement assortis d'une garantie sur le capital sous certaines conditions, et le résultat financier dépend de la réalisation de scénarii prédéfinis;
  • La catégorie diversifiée : Ces fonds répartissent les capitaux entre différents marchés, comme les actions et les obligations. Le niveau de risque est moyen.

Ajoutons que si les OPC se concentrent sur la zone euro, le risque de change est nul, puisque la devise sera toujours l'euro. En revanche, s'ils sont ouverts aux marchés internationaux, c'est un risque supplémentaire à intégrer à la probabilité de rentabilité.

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