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Assurance de prêt immobilier à plus de 50 ans : conseils et simulation

Assurance de prêt immobilier à plus de 50 ans : conseils et simulation

Triste à dire, mais c’est une réalité : en matière d’assurance, le seuil des 50 ans impacte financièrement les contrats. Pourquoi ? Parce que les garanties demandées sont plus importantes, car le profil de l’assuré est supposé plus à risque. Comment parvenir à souscrire un contrat d’assurance passé 50 ans, et quelle vigilance adopter ? Voici nos conseils.

Assurance de prêt immo : Pourquoi y souscrire à plus de 50 ans ?

Souscrire une assurance de prêt immobilier n’est pas une obligation. En effet, dans l’absolu, aucun texte légal n’exige qu’une assurance soit contractée pour garantir le remboursement d’un prêt. Toutefois, sans grande surprise, les organismes financiers prêteurs souhaitent garantir le remboursement des sommes avancées. Si la garantie du prêt les protège, l’assurance emprunteur la renforce et sécurise tant la banque que l’emprunteur.

L’assurance emprunteur rassemble généralement les 5 garanties suivantes :

  • Le décès : L’assureur versera alors à la banque le capital restant dû par l’emprunteur au jour du décès ;
  • La Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) : Elle garantit le remboursement du capital restant dû en cas d’invalidité physique ou mentale de l’emprunteur, le rendant définitivement incapable d’exercer une quelconque activité rémunérée, et le contraignant à recourir à une assistance pour les actes de la vie courante ;
  • L’invalidité permanente totale (IPT) ou partielle (IPP) : Elle garantit l’incapacité à exercer une quelconque activité rémunérée ;
  • L’incapacité temporaire totale de travail (ITT) : Elle couvre l’assuré durant une période d’arrêt de travail, lui rendant absolument impossible l’exercice de son activité professionnelle, mais ce de manière temporaire ;
  • La perte d’emploi : L’assureur garantit alors le remboursement des mensualités sur une période définie et extrêmement encadrée.

Pour calculer la mensualité des cotisations, l’assureur se réfère à la table de mortalité. Il s’agit du mantra de tout assureur ou prêteur financier. La table de mortalité dresse des probabilités de survie et de décès selon l’âge de l’assuré, son sexe, et sa condition de vie. Les données chiffrées remontées de l’ensemble des décès, mises en corrélation sur ces trois paramètres, rendent une forme de ratio de risque pris pour l’assureur. Sur un profil d’emprunteur que l’on pourra qualifier de senior, soit entre 50 et 60 ans, l’assureur impactera sur la mensualité le risque pris, guidé par ce fameux ratio.

Plus de 50 ans : L’intérêt d’un contrat sur mesure

Difficile de se l’entendre dire, surtout lorsque l’on est en parfaite santé. On dit même que la cinquantaine est le plus bel âge, à l’apogée de la maturité, de l’épanouissement et de l’accomplissement de soi ! Et pourtant, l’assureur sera plus réticent et exigera davantage de garanties. Coup dur, oui, mais cela s’explique toutefois de manière plutôt rationnelle. En effet, le risque pris sur les garanties précitées augmente.

Le décès, notamment des suites d’une maladie, est évidemment de plus en plus probable au fil des années. Sur le papier du moins, un emprunteur de 30 ans et un emprunteur de 60 ans n’auront pas les mêmes garanties de remboursement d’un crédit de 25 années. Le risque sur la PTIA est également plus élevé. Notons également qu’en cas de perte d’emploi, les démarches pour en trouver un nouveau seront bien plus complexes du fait de la proximité de la retraite, donc un investissement pas nécessairement « rentable » pour le recruteur en termes de formation par exemple. Cela dépendra des profils et des secteurs, mais de manière générale, la perte d’emploi est plus à risque pour l’assureur.

De fait, le contrat sur mesure n’est en fait pas un réel choix, mais il est nécessaire, quoi qu’il en soit, pour protéger son patrimoine et son niveau de vie. Rappelons que la garantie emprunteur prévoit généralement une hypothèque du bien à financer si les remboursements ne peuvent plus être assumés et que l’assurance n’intervient plus.

Taux d’assurance de prêt immo : Les seuils d’âge

De manière générale et estimative, le taux moyen d’assurance d’un prêt immobilier se situera aux alentours de 0,1 % pour les profils jugés les moins à risque, soit les assurés non fumeurs de moins de 30 ans. A chaque dizaine, ce taux sera légèrement majoré, d’autant plus si l’assuré est fumeur, ce qui augmente évidemment le risque de pathologie grave.

A compter de 50 ans, l’assuré avoisinera plutôt les 0,3 à 0,4 %, puis augmentera chaque année, pouvant dépasser même 1 % au-delà de 60 ou 65 ans. Nous parlons bien de l’âge au moment de la souscription. Le taux fixé n’évoluera pas par la suite. Notons également que les contrats groupe proposés par l’organisme prêteur exigent généralement un remboursement de crédit au plus tard au 75ème anniversaire.

Sachez également que depuis le 1er juin 2022, le questionnaire médical lié à la souscription d’une assurance emprunteur n’est plus exigé, à la condition d’emprunter moins de 200 000 € par assuré, et de finir de rembourser le crédit avant le 60ème anniversaire. En empruntant après 50 ans, le questionnaire de santé reste donc a priori obligatoire, ce qui pourra donc impacter la prime d’assurance. A cela s’ajoutera probablement une hausse globale des taux pratiqués, puisque sans pouvoir couvrir le risque des assurés présentant des problèmes de santé, les assureurs vont couvrir ce risque en le reportant sur l’ensemble des contrats.

Assuré de plus de 50 ans : Conseils pour obtenir son prêt

Le taux d’assurance sera surévalué dès lors que l’assuré passe la barre des 50 ans. Ce taux augmenté va peser sur le TAEG, qui est le Taux annuel effectif global. Il regroupe l’ensemble des frais annexes au crédit, dont l’assurance. Malheureusement parfois, en faisant augmenter le TAEG, le taux d’usure est atteint et dépassé. Il s’agit du taux maximal qu’une banque peut proposer à un emprunteur. Il est fixé par la Banque de France de manière trimestrielle. Dans ce cas, le prêt ne peut être accordé par le financeur. Quatre solutions se présentent alors.

  • Le retrait de la garantie en question dans les exigences de la banque prêteuse. Si elle n’exige plus la garantie perte d’emploi par exemple, le montant de la prime diminuera puisque le risque ne sera plus assuré ;
  • Un emprunt moins important que demandé initialement. L’assurance est un pourcentage du montant du prêt. Si l’emprunt diminue, l’assurance diminue ;
  • Un apport personnel plus important que prévu. Une enveloppe conservée pour des travaux par exemple pourra être investie pour faire baisser le montant de l’emprunt, donc celui de l’assurance ;
  • 0 % sur la tête de l’assuré de plus de 50 ans. Cette solution n’est possible qu’en empruntant à deux, et n’est pas franchement recommandée. Toutefois, si elle conditionne l’obtention du prêt, il est possible de n’assurer que l’emprunteur de moins de 50 ans ou ne présentant aucune pathologie à 100 %, et 0 % sur l’emprunteur plus âgé.

Simulateur de contrat d’assurance : Pourquoi comparer les offres ?

Comparer les offres est devenu un vrai comportement d’achat chez les Français, et le milieu assurantiel n’y coupe pas. Et pour cause, il est probablement l’un des secteurs les plus concurrentiels qu’il soit. Chaque compagnie d’assurance fixant ses propres exigences, conditions et primes, il est largement conseillé de comparer plusieurs offres avant de s’engager. Les économies à réaliser peuvent être importantes.

Les simulateurs accessibles en ligne permettent de se faire une idée du montant des cotisations mensuelles d’assurance à prévoir, et de jouer des garanties pour étudier des offres sur mesure, correspondant au besoin réel et personnel du futur assuré. 100 % gratuits et sans obligation d’engagement, ils dressent un panel d’offres comparées selon les critères renseignés. Cette démarche est encore davantage conseillée dès lors que l’on revêt un profil plus atypique ou plus particulier.

Au-delà d’une démarche individuelle, solliciter l’aide d’un courtier en assurance peut parfois aller au-delà de la recherche d’économie, pour attendre une offre d’assurance adéquate pour valider son prêt. A plus de 50 ans, et probablement de plus en plus à chaque année passée, la possibilité de souscrire un crédit peut s’éloigner. Le courtier pourra parvenir à dénicher une offre financièrement raisonnable, et suffisamment protectrice selon la situation de l’emprunteur.

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